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RE-LIANCE(S) : STÉPHANIE GRAHAM, DE L'ENSEIGNEMENT A LA PRATIQUE DE LA PBA

C’est une douce senteur aux effluves sucrées et épicées qui demeure, après même qu’elle ait quitté la pièce. Rayonnante. Solaire. D’une sensualité qui conjugue force et vulnérabilité. En un juste équilibre. Une présence toute en douceur. Née à l’île de la Réunion, de père aveyronnais et de mère malgache, tous deux enseignants, elle a suivi, dès l’enfance leurs incessants mouvements et parle les langues de chaque pays qui l’a accueillie : Madagascar, Mexique, Avignon, Ibiza… avant d’épouser un fils d’Ecossais, dont elle porte le patronyme. Maman de quatre enfants, Stéphanie Graham a trouvé ce qui la fait vibrer.  Et se sent pleinement à sa place. De professeur d’anglais à praticienne en Psycho-Bio-Acupressure (PBA), il a fallu tout un parcours, un cheminement fait d’embûches, de joies et de plongées vers l’intérieur. Stéphanie, c’est l’histoire d’une reconversion qui s’est effectuée en douceur pour celle qui a l’intime certitude qu’elle a touché son rêve d’enfant : nommer ce qui était caché. 


vague(s) magazine pureplayer, intuitif et évolutif : histoire de reconversion avec Stéphanie Graham

Avec ses quatre enfants, dont un juste dernier né et son bâtisseur d’époux qui a « de l’or entre les mains… », elle vit au cœur du quartier Debourg à Narbonne. Un bâtisseur qu’elle a rencontré dans la cité romaine alors qu’elle démarrait sa carrière d’enseignante comme stagiaire, après l’obtention de son CAPES. Elle avait 24 ans. Depuis, ils ne sont plus quittés. Elle parle avec émotion  de l’alchimie de leur rencontre, du lien qui s’est créé tout naturellement, évoque avec un amour palpable toute la reconnaissance qu’elle lui porte. 

 

Pour cette voyageuse, née à la Réunion, - elle a vécu jusqu’à l’âge de ses 3 ans à Madagascar -, la vie d’expat’ commence au Mexique où elle demeurera pendant 6 ans, son père étant alors détaché de l’éducation nationale.

 

« Maman, très sociable, était en contact avec la population mexicaine. C'est mon deuxième pays, dit-elle souvent ». Puis, retour en  France, en Avignon. Pas pour longtemps.  « Papa ayant la bougeotte », la famille s’envole pour Ibiza. « Une expérience », dit-elle avec une certaine retenue. L’internat au Centre International Sophia-Antipolis de Valbonne, qu’elle rejoint à l’âge de 13 ans en interne est un véritable cadeau pour Stéphanie. Une ouverture, encore, sur d’autres cultures car ’elle partage son quotidien avec  des adolescents de tous les continents du monde  : « des gens qui venaient de partout… Une ghanéenne, une marocaine, une russe dont je partage les dortoirs, et là, je m’éclate ». 

 

SOIF DE LIBERTÉ

Une véritable libération, qui lui permet de s’épanouir et de sortir de « son rôle d’élève trop réservée ». Puis, c’est un autre départ… dans un village aveyronnais à Gagnac. Pour Stéphanie, c’est un déchirement de quitter le Centre International Sophia-Antipolis.  Elle retrouve l’internat et son autonomie dans la ville de Rodez, où elle fait ses trois années de lycée. Le Bac S en poche, elle n’a aucune idée de ce qu’elle veut faire. Tout ce qu’elle connaît d’elle-même, c’est son appétence pour les langues. « Ce que je savais, c’était que j’étais bonne en langue ». Elle parle déjà l’espagnol couramment ainsi qu’un peu de malgache. « Et j’ai fini par faire une licence LEA anglais et espagnol à Paul Valéry. Depuis l’âge de mes 13 ans, j’étais interne, et comme mon père retrouve un poste à Montpellier, je réintègre la cellule familiale ». Contexte qu’elle vit difficilement. « C’est un retour en arrière, avec un peu moins de liberté, et cette impression d’être phagocytée pour ma première année de fac ». 

 

 

 

VOLER DE SES PROPRES AILES

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L’éloignement lui avait permis de s’affirmer, le retour à la vie familiale la renvoie à un manque d’expansion. Alors, elle se saisit d’une opportunité, et part étudier en Angleterre, à Lancaster, bénéficiant du programme Erasmus. « Et là, je revis. C’est une année riche en découvertes, en rencontres, je ne réfléchis pas trop, je vis ma vie d’étudiante… ». A ce moment, elle n’a encore rien défini. Mais se voit bien, à la clé, dans la traduction ou l’interprétariat.

 

C’est en maîtrise, de retour à Montpellier, qu’elle se décide et choisit l’enseignement. Pour valider  inconsciemment le choix de son père. Elle y retrouve avec joie l’ambiance Erasmus, en partageant son temps avec des étudiants tchèques, polonais, anglais. Elle se nourrit de ce brassage culturel, de ces cultures, de toutes ces approches différentes de la vie. C’est en passant le CAPES cette année là, qu’elle est confrontée à son premier échec. Et se réinscrit sans grande conviction, négociant avec ses parents pour sa seconde année de CAPES, un départ de la maison familiale. 

 

Pour la jeune femme, il y a urgence à voler de ses propres ailes, et obtenir ce sésame qui lui ouvrira les portes vers l’autonomie. Sa détermination paie : elle obtient son CAPES et part faire ses premières armes à Narbonne dans un collège de Saint Jean- Saint Pierre. Y rencontre son magicien de bâtisseur, dont elle parle, 12 ans après, avec les yeux qui pétillent et un sourire radieux : « LA rencontre…  Il m’a toujours soutenue… Je n’en serais pas là, s’il n’avait pas été là. Le couple est une question d’équilibre. Sa meilleure qualité, c’est mon pire défaut, et son pire défaut, c’est ma meilleure qualité. On s’équilibre. Il m’a appris à défendre mon territoire, il m’a beaucoup protégé. Je le remercie, j’ai trouvé mon chevalier servant ». 

 

C’est avec lui qu’elle part à la Réunion, l’île qui l’a vu naître. Dans une région très enclavée, au cœur des montagnes de Salazie, elle enseigne l’anglais pendant un an avant de rejoindre un autre collège à Saint-Louis. Classé ZEP.  « Et là, je prends une grande claque. 80 % des élèves sont issus de familles monoparentales… Il n’y a pas de cadre à la maison. Des élèves un peu perdus, et moi au milieu… J’ai fait mes armes dans ce collège où je suis restée 6 ans ». Mais après sa seconde grossesse, elle connaît le creux de la vague, et sombre dans une profonde dépression. C’est à ce moment là, cet instant où tout son monde s’écroule, qu’elle croise pour la première fois la PBA. « Une amie me demande si je veux lui servir de cobaye alors qu’elle est en formation. Et là, je me demande quelle est cette technique qui permet d’accéder à des blocages inconscients, sans douleur, sans souffrance. Où il n’est pas nécessaire d’aller revisiter l’émotion. Cela se passe tout en douceur. J’ai trouvé cela extraordinaire. Et j’ai commencé à me documenter, à acheter des bouquins du Docteur Delatte, qui est le fondateur de la méthode. Et je me dis, cela,  c’est génial, si un jour, je veux changer de métier, c’est cela que je veux faire.  Une évidence. Mais je n’étais pas encore prête… ». 

 

FIN D'UN CYCLE

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Stéphanie Graham - Photo crédits : Edith Calas, photographe

Sentant le vent du changement, le couple décide de  revenir en métropole. Un cycle de 7 ans se ferme. Retour à Narbonne avec leurs deux enfants. Déménagement. Aménagement. Changements de rythme et d’habitudes de vie. Nouveau poste pour Stéphanie dans un lycée, rénovation de la maison acquise en plein cœur du quartier De Bourg. La naissance de son troisième enfant la pousse à demander au lycée un temps à 80 %. Elle ne veut pas voir les premiers symptômes d’épuisement, toutes ces alertes, ces clignotants rouges qui lui signalent qu’elle est au bord de l’implosion.

 

« Et là, c’est le début de l’aventure burn-out, cela a duré deux ans…», nous raconte-t’elle. « Je remercie la vie, car j’ai rencontré une thérapeute à Narbonne qui m’a permis de soulever le couvercle. La dépression, ce n’était pas réglé, c’était une première alerte, je n’ai pas pu aller assez loin à cette période, j’ai trouvé des solutions extérieures pour éviter d’aller plus en profondeur. Il me fallait aller voir dans tous les pans de ma vie. La thérapie m’a permis de prendre soin de moi...  ». 

 

Un jour, en séance, sa thérapeute lui demande quel était son désir d’enfant et la réponse, limpide, fuse :  « Moi, j’avais envie d’être chirurgienne. J’avais envie de révéler ce qui ne va pas à l’intérieur et le faire sortir. J’avais envie de nommer ce qui est caché et ce qui est tu. Et de faire sortir ce qui fait du mal aux gens, c’était cela, petite, ce que je voulais faire. Petite. Je disais cela. Et au moment où je l’ai formulé, j’ai réalisé que c’était la PBA. Et je me suis dit, j’y vais ». 

 

Un déclic pour la belle jeune femme qui pendant un été, démarre sa formation à la PBA. «  Je me suis tellement sentie à ma place, c’était incroyable ». Et cela se voit, la jeune femme rayonne et revit aujourd’hui, après avoir passé les quatre niveaux de la formation, et prodigué en un an et demi des soins PBA à près d’une centaine de personnes.

 

Une transformation intérieure qui lui a permis de reprendre avec légèreté le chemin du lycée. Et une véritable renaissance pour celle qui aujourd’hui est praticienne PBA, et vient de donner naissance, il y a quelques mois  à un quatrième « petit bébé ». Sa nature apaisante, douce et maternelle, à travers l’outil qu’elle utilise, la PBA, pacifie, harmonise, libère.

 

Stéphanie Graham - Praticienne PBA à Narbonne | 07 82 76 08 94


ÉQUILIBRER, LIBÉRER, APAISER AVEC LA PSYCHO-BIO-ACUPRESSURE (PBA)


C’est le Docteur Pierre Noël Delatte, un des plus jeunes médecins diplômés de France - il avait 22 ans - qui fonde la Psycho-Bio-Acupressure (PBA), après plus de 15 ans de recherche en médecine énergétique, dont l’acupuncture.

 

Peu de temps avant son décès et après avoir formé des praticiens PBA dans le monde entier, il crée l’Institut Delatte de PBA.

La PBA est avant tout une technique de thérapie énergétique qui se sert de la pression des doigts sur des points précis du corps. Sans douleur et 100 % naturelle, elle agit efficacement pour rééquilibrer le corps de manière énérgétique, libérant ainsi les émotions qui empêchent l’expression de sa vraie nature. 

Une méthode recommandée pour tous, ados, enfants, adultes et bébés. 



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Commentaires: 2
  • #1

    Myriam (lundi, 09 septembre 2019 19:06)

    Et le travail de Stéphanie fait un bien fou! Je recommande largement ;)

  • #2

    Catherine (mardi, 01 octobre 2019 12:53)

    Pour les enfants et les ados qui ont du mal à verbaliser, la pratique de Stéphane est hyper efficace.